vendredi 24 décembre 2010

Bulletin d'info. de Français du Monde - ADFE Colombie [03 - Décembre 2010]

FRANÇAIS DE COLOMBIE

Bulletin d'information de Français du Monde - ADFE Colombie

SOMMAIRE

• ÉDITO • ACTIVITÉS ADFE-COLOMBIE
• VISITE DE CLAUDINE LEPAGE
• FRANÇAIS DU MONDE-ADFE FÊTE SES 30 ANS!
• LA FRANCE ET LES DROITS DE L’HOMME EN COLOMBIE
• LES LETTRES DE BRIGITTE SAIZ
• PORTRAIT : CLAUDINE LEPAGE, SÉNATRICE des Français de l’étranger
• UN LIVRE, UN HOMME, UN PAYS
• VŒUX 2011
• ALERTE
• APPEL À CONTRIBUTION • CONTACT

EDITO

LLes 30 ans de Français du Monde et la défense des droits de l’homme en Colombie
Le bulletin que vous avez dans entre mains ou, plutôt, sous vos yeux, est le troisième que vous propose “Français du Monde-ADFE Colombie”. Comme dans les deux premiers numéros, vous retrouverez des rubriques habituelles comme le compte rendu des activités de notre action de représentation dans les différentes instances où nous participons de droit, un portrait, cette fois-ci celui de Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France et des informations pratiques, qui sera en visite en Colombie à la mi-janvier.
Nous avons décidé de consacrer ce bulletin à deux questions d’actualité que nous traitons dans deux « mini dossiers » : les 30 ans de Français du Monde-ADFE, dans le monde et en Colombie, et le rôle de la France dans la défense des droits de l’homme en Colombie.
Pour préparer la prochaine visite en Colombie début janvier de Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France, et de Brigitte Saiz, Conseillère à l’Assemble des Français de l’Étranger-AFE pour la zone andine, vous trouverez quelques informations sur le rôle de la France et de sa coopération avec la Colombie dans la défense des droits de l'homme dans le pays.
Le choix de ces deux thèmes n’est pas un hasard. Il correspond bien à nos idéaux et aux valeurs de justice sociale, de pluralisme, de tolérance, de démocratie et de solidarité auxquels nous croyons.
C’est pour les défendre que l’Association Démocratique des Français de Étranger-ADFE a été créée en 1980 avant de devenir en 2007 Français du Monde-ADFE. C’est eux et elles qui guident le rôle de la France et de sa coopération en appui à la Colombie sur le thème de la défense des droits de l’homme.
Pour vous rafraichir la mémoire, vous trouverez sous forme d’un encart un petit rappel de l'année politique 2010 en France, fort riche en événements en tout genre.
Un dernier souhait…Nous espérons sincèrement que le prochain numéro de Français en Colombie soit entièrement rédigé par vous les lecteurs et que vous en choisissiez les thèmes.
Au nom de Français du Monde-ADFE Colombie
Jean-François Jolly, Président
Pour plus d'information : adfecolombie@gmail.com http://adfecolombie.blogspot.com/

ACTIVITÉS ADFE-COLOMBIE

Notre activité dans les commissions et comités consulaires et assimilés
Le 30 septembre lors de sa visite à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’Alliance française de Bogotá, notre conseillère à l’AFE Brigitte Saiz et Jean-François Jolly se sont entretenus avec Madame Claudia Schattka-Poncet, correspondante pour la Colombie de l’Agence Française de l’Adoption-AFA sur l’adoption par des français d’enfants colombiens, et avec Madame Françoise Puig-Inza, Première secrétaire de l’Ambassade, chargée des questions de droit de l’homme, sur la coopération de la France pour la défense des droits de l’homme en Colombie. Sur le premier point, il faut savoir que chaque année près de 300 enfants colombiens sont adoptés par des familles françaises, ce qui fait de la Colombie le 4e pays d’origine des enfants adoptés après Haïti, la Russie et le Vietnam. L’action des services Colombiens chargés de l’enfance (ICBF) est considérée comme exemplaire par la France et, au-delà de la collaboration administrative (visa, passeport), il s’est peu à peu instauré une coopération sous forme de donation de kits de livres pour des foyers communautaires de l’ICBF. Cependant, il subsiste des problèmes liés au fait que l’ICBF suspend la couverture de sécurité sociale de l’enfant adopté dès sa remise à la famille alors que celle-ci doit séjourner un mois pour la période d’observation et que le système de Sécurité Sociale français ne “l’adopte” que lors de la transcription du jugement en France. Par ailleurs, les assurances privées excluent explicitement de leur contrat le rapatriement sanitaire des enfants adoptés, ce qui en cas grave empêche d’utiliser ce recours, vu que les autorités françaises ne peuvent formellement rapatrier citoyen étranger. Quant à la coopération de la France en faveur de la défense des droits de l’homme en Colombie, voir ci-après le mini- dossier sur ce thème.
• Le 13 octobre s’est réunie la 2e Commission locale des bourses scolaires (CLB) 2010-2011 où une quarantaine de dossiers a été approuvée. La 1ère Commission locale des bourses scolaires 2011-2012 aura lieu début avril. Soyez attentifs aux informations qui figureront sur le site de l’ambassade (http://www.ambafrance-co.org/) que nous relaierons dans Français de Colombie.
Le 22 novembre s’est réuni le Comité Consulaire (annuel) pour la Protection et l’Action Sociale (CCPAS) où ont été approuvées 24 allocations de solidarité pour personnes âgées, 12 allocations pour adultes handicapés, 2 pour enfants handicapés, 16 aides à l’enfance en détresse et, pour la première fois, 5 allocations compensatrices continues pour des personnes handicapées dont la carte d’invalidité porte la mention « besoin d’accompagnement », ainsi que deux aides à durée déterminée (6 mois) pour des personnes temporairement en difficulté. Tous les membres du Comité ont souligné que les 312 € de l’allocation de base mensuelle en vigueur pour les personnes âgées ne permet pas de vivre avec ce montant eu égard au coût de la vie en Colombie, à la forte montée du taux de change en faveur du peso en 2010 (plus de 20% en un an par rapport à l’Euro) et au fait que le taux de base est presque trois fois inférieur au montant nécessaire pour une personne âgée vivant seule en Colombie (rien que les frais de santé représentent les 2/3 du taux de base). La situation est critique et les services du Consulat eux-mêmes parlent de « paupérisation des allocataires » et de « dégradation de leurs conditions de vie », citant à l’appui de leur jugement l’exemple de certaines personnes âgées (avec des problèmes de santé sérieux) qui n’arrivent plus à cotiser à la sécurité sociale colombienne. Le Comité a donc demandé que l’allocation de base pour 2011 soit portée à 450 € et, dans ce sens, l’Ambassadeur a envoyé au Ministre des affaires étrangères un télégramme diplomatique. On peut donc penser que l’on aura sans doute gain de cause mais les besoins augmentent tandis que les ressources dont dispose le Ministère diminuent (environ moins 2% pour le budget 2011 à niveau national).
Le 1er décembre dernier, le bureau de Français du Monde-ADFE Colombie a rencontré le nouvel ambassadeur de France en Colombie, Monsieur Pierre-Jean Vandoorne. Les thèmes abordés lors de cette visite protocolaire ont été, entre autres, le service national des binationaux, la sécurité (Comité, normes pour les fonctionnaires, consignes etc.), la possibilité d’une convention fiscale et d’une convention sociale entre la France et la Colombie et l’organisation de la Fête du 14 Juillet. Sur le premier point, nous avons rappelé que Monsieur Marlaud s’était engagé lors de l’entretien qu’il nous avait accordé en mars à faire paraître sur le site web de l’Ambassade « une explication de texte » sur l’accord franco-colombien de 1932 (publié en 1934) précisant ce qui peut se faire et comment le faire. Si la promesse a bien été respectée, il faut encore améliorer l’intelligibilité de l’information à laquelle ont droit toutes les familles concernées de la part des divers services de l’Ambassade. Sur le deuxième point, nous avons rappelé la nécessité de continuer les efforts entrepris depuis un an par le Consul (réforme de l’îlotage, projet d’envoi SMS, etc.) pour faciliter le suivi des problèmes de sécurité et renforcer le rôle du Comité de sécurité où nous sommes représentés. Sur le troisième point, la prochaine visite de Monsieur Santos en France permet d’aborder au moins le thème de la convention fiscale (la Colombie est un des rares pays avec lesquels il n’y a pas de convention fiscale), même si celui de la convention sociale (accord en matière de retraite et de sécurité sociale) est plus difficile, étant donné le faible nombre relatif des intéressés de part et d’autre. Sur le thème enfin de l’organisation de la Fête nationale, nous avons informé l’Ambassadeur que la Fête du 14 Juillet organisée par l’Ambassade est, pour bien des français qui vivent à Bogota, le seul moment où ils peuvent se retrouver et que les restrictions de participation mises en place ces deux dernières années ont été fort mal vécues par bien des compatriotes. L’Ambassadeur, tout en rappelant les coupes budgétaires qui ont conduit à ces restrictions, nous a indiqué que, pour lui, la Fête du 14 Juillet était « la Fête de la République » et, qu’en conséquence, il pensait mener la concertation avec les associations et les entreprises afin de trouver une solution qui tienne compte des contraintes budgétaires et du souci d’une très large participation.
Jean-François Jolly

La permanence à l’Ambassade
Pour ceux qui vivent à Bogotá où y voyagent, rappelons que Brigitte Saiz, notre Conseillère Français du Monde-ADFE à l’Assemblée des Français de l’Étranger-AFE-, a désigné pour la permanence tous les mercredis de 9 h 30 à 12 h à l’Ambassade trois représentants : Annie Niño, 316 523 17 44 ninoannie@hotmail.com; Jean-François Jolly, 313 260 77 79, jjolly@javeriana.edu.co; jjolly@tutopia.com et Jean-François Chaudeurge, 312 524 46 25, jfchaudeurge@hotmail.com

VISITE DE CLAUDINE LEPAGE, SÉNATRICE, 12 et 15 JANVIER 2011

La visite à la mi-janvier de Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France, et de Brigitte Saiz, Conseillère à l’Assemblée des Français de l’Étranger-AFE pour la zone andine
Du 12 au 15 janvier, Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France, dont c’est la première visite en Colombie, et Brigitte Saiz, Conseillère à l’Assemble des Français de l’Étranger-AFE pour la zone andine, qui réside à Caracas qui est déjà venue nous voir en mai et en septembre 2010, nous rendent visite.
En plus des contacts qu’elles prendront avec les divers services de l’Ambassade, la Chambre de Commerce, les associations de français, le Lycée, le Congrès colombien, elles souhaitent être en contact au plus près avec la communauté française, avec un intérêt particulier pour le rôle de la France et de sa coopération avec la Colombie sur le thème de la défense des droits de l'homme et pour l’adoption d’enfants colombiens. Pour ce faire, elles tendront une permanence à l’Ambassade où elles recevront tout français qui désire faire part de ses difficultés et problèmes personnels. Elles animeront également une soirée qui sera une rencontre-débat sur de grandes questions communes aux Français qui vivent en Colombie: représentation parlementaire, Droits de l’homme, adoption d'enfants colombiens, enseignement, bourses, couverture sociale, sécurité etc.
Nous vous informerons, par message électronique, sur notre blog et notre page facebook, des lieux, dates et horaires de ces deux événements une fois qu’ils auront été programmés.

FRANÇAIS DU MONDE-ADFE FÊTE SES 30 ANS!

Dans le monde…
« Français du Monde sur son trente-et-un », tel est le titre de « l’Album anniversaire » qu’a édité l’association à l’occasion de son trentième anniversaire, célébré fin août à Paris. En une trentaine de pages, illustrées de photos, on y trouve une chronologie de l’association depuis sa fondation, le 8 novembre 1980, six mois avant la victoire de François Mitterrand aux Présidentielles, jusqu’à l’Assemblée générale d’août 2010, en passant par la première élection en 1982 au suffrage universel du Conseil Supérieur des Français de l’Étranger (CSFE), l’ancêtre de l’actuelle Assemblée des Français de l’Étranger (AFE), la création des CCPAS (Action sociale) et des CLB (Bouses scolaires) à la fin des années 80, puis de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) dans les années 90, sous la forte impulsion de l’ADFE, le lancement en 2001 du programme FLAM (Français langue maternelle) à l’initiative de l’ADFE et de Monique Cerisier ben Guigna, actuelle présidente de l’association, la 3ième catégorie de cotisation à taux réduit de la Caisse des Français de l’Étranger-CFE en 2002, la mise en place de Comités consultatifs consulaires de sécurité en 2007, demandés par l’ADFE.
Fidèle aux idéaux et aux valeurs de justice sociale, de pluralisme, de tolérance, de démocratie, de solidarité qui ont fait naître Français du monde, son nom depuis 2007.
Notre association est aujourd’hui forte de 164 sections et groupe locaux présents dans 94 pays, vigilants quant aux bonnes conditions de la scolarisation, de l’apprentissage et de la pratique de la langue française, cheval de bataille de l’association. L’association est aussi très active dans le domaine des affaires sociales, qui ont toujours été une préoccupation majeure. Les questions de sécurité, de défense des droits de l’homme et de coopération, qui ont acquis ces dernières années une importance légitime, mobilisent également l’association.
En Colombie…
La section de Colombie a été l’une des premières qui se soient formées et, dès 1981, 4 ou 5 pionniers ont commencé à agir. Comme toutes ses pairs de par le monde, elle a pris part à toutes les instances où Français du Monde-ADFE est membre de droit : bourses scolaires, action sociale, sécurité, commission de révision des listes électorales, société de bienfaisance, etc.
Elle y a défendu les compatriotes les plus démunis. Lors de la tragédie d’Armero qui a touché près de 50.000 colombiens, en 1985, elle a manifesté la solidarité de la France avec la Colombie en contribuant au financement d’un projet de reconstruction d’une école. De même, début 2001 lors du tremblement de terre qui a tragiquement touché Haïti, la section a effectué un don pour une école rurale.

LA FRANCE ET LES DROITS DE L'HOMME EN COLOMBIE

La France contribue aux efforts de la Colombie dans la lutte en faveur des droits de l’homme. La contribution de la France est à la fois bilatérale et multilatérale.
L’axe bilatéral comprend un appui politique, une coopération technique pour des projets spécifiques (orphelinats, gouvernance démocratique - cette dernière conjointement avec l’Association des Anciens Élèves de l’ENA -), et un appui financier direct de la France aux programmes du HCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés) en Colombie destinés aux 3,4 millions de déplacés. En 2008, le montant alloué fut de 200.000 €, en 2009 il fut réduit à 150.000 €, tandis qu’en 2010 un montant de 200.000 € a été demandé. À cette aide budgétaire il faut ajouter une aide sur la réserve parlementaire du Sénat pour 2 projets participatifs de protection du HCR, la construction de citernes de distribution d’eau à Soacha (banlieue de Bogotá) et l’aménagement d’une bibliothèque pour une école construite à Ibagué (Tolima), tandis qu’une nouvelle demande a été faite sur la réserve parlementaire du Sénat pour cette année concernant un projet d’agrandissement de l’école de Altos de Cazucá en Soacha.
Quant à l’axe multilatéral, le rôle de la France est celui d’un médiateur, aussi bien dans le cadre du Dialogue Union européenne-Colombie sur les droits de l’homme, qui a lieu 3 fois par an et qui s’appuie sur une thématique spécifique (déplacements forcés, mines anti-personnelles) et sur des actions communes pour augmenter la visibilité de ces thématiques (visites) que dans celui du G24, qui intègre la Suisse, l’Union européenne, les États-Unis, le Japon, l’Argentine, le Brésil et le Pérou et a pour objectif principal faciliter le dialogue gouvernement-société civile sur les questions de paix. Grâce à l’organisation de semaines tripartites (gouvernement / G24 / société civile) pour débattre sur des thèmes d’actualité.
Jean-François Jolly

LES LETTRES DE BRIGITTE SAIZ

Brigitte Saiz est notre élue à l'AFE. Elle publie régulièrement un lettre d'information sur ses activités:
Lettre N°3

PORTRAIT: CLAUDINE LEPAGE, SÉNATRICE DES FRANçAIS DE L'ÉTRANGER

Claudine Lepage est sénatrice (parti socialiste) de Français de l’étranger. Elle est une des « trois mousquetaires » qui représentent les électeurs de gauche de l’étranger au Sénat, avec Monique Cérisier et Richard Yung. Elle y est membre de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.
Claudine Lepage est née le 10 août 1949 à Paris, dans le XIVe arrondissement, où elle effectue ses premières années d’étude à l’école primaire de la rue Antoine Chantin d'abord, puis au lycée Paul Bert par la suite. Elle fait des études de langue, à l’Université de Paris IV (Maîtrise d’Anglais) puis à Paris III (Français Langue étrangère), complétée par une formation à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (Français des Affaires). Elle est une voyageuse précoce, multipliant ses séjours en Grande-Bretagne et en Irlande.
Après une brève expérience dans l’enseignement et le syndicalisme en la banlieue parisienne, où elle a été professeur d’Anglais, Claudine Lepage est partie en Allemagne où elle s’est mariée.
Dans son pays d’adoption, elle se consacre à l’enseignement. Chargée de cours de français économique et de civilisation française à l’Université Ludwig Maximilian de Munich, directrice du département de Langues et Responsable de programmes de formation (initiale et continue) d’une école supérieure de commerce de Munich, elle partage alors son temps entre l’enseignement et la direction d'un département de langues qui organise des cours et des stages linguistiques pour les entreprises à vocation internationale. De cette expérience, elle tira une méthode audiovisuelle d’enseignement du français (Klett Verlag).
Durant cette même période, elle mène de front ses activités de parent d’élèves à l’APE (association des parents d’élèves) du lycée Jean Renoir de Munich (1986-1995).
Elle franchit un cap dans son engagement en adhérant à l’ADFE-Français du Monde et au Parti socialiste. Elle est élue en 1991 au Conseil supérieur des Français de l’étranger (devenu aujourd’hui Assemblée des Français de l’étranger) jusqu’en 2006. Elle y intègre le groupe ADFE. De 2000 à 2006, elle a été Présidente du groupe ADFE, et Vice-présidente de l’AFE entre 2006 et 2008.
Par ailleurs, elle fut membre pendant deux ans du Conseil économique et social en tant que membre de la section des relations extérieures. Membre de l’ADFE (Association démocratique des Français de l’étranger, section de Munich), elle est membre d’Amnesty International, initiatrice de groupes FLAM en Allemagne et membre fondateur de l’ASAIPE, association d’entraide munichoise.
Elle a été élue Sénatrice des Français établis hors de France en 2008. Au Sénat, elle est Vice-présidente des groupes d’amitié France-Allemagne, France-Canada, France-Afrique du Sud et membre du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest.
Claudine Lepage y est très active, intervenant sur nombre de sujets, comme dernièrement sur l’audiovisuel public extérieur, qui traverse aujourd’hui une très grave crise, ou encore sur la baisse dans le budget 2011 des crédits alloués à l’aide publique au développement. Elle sera avec nous au mois de janvier pour débattre de la situation des Français de l’étranger et de la situation politique française et internationale.
Sergio Coronado

UN HOMME, UN LIVRE, UN PAYS

Le livre de Pierre Gilhodès, Cuarenta años en Colombia, publié aux éditions de l’Université Externado, est une formidable introduction à la Colombie, mieux même qu’un livre d’histoire ou un traité. Quiconque souhaite en effet faire connaissance avec le pays se doit de lire cet ouvrage. Quiconque a choisi le pays comme une seconde patrie y trouvera les échos de sa propre expérience, verra resurgir les premières impressions, et croisera au cours de la lecture des personnages désormais devenus familiers. C’est une déclaration d’amour lucide et chaleureuse à ce pays, qui est aussi le nôtre, et qui peut parfois avoir si mauvaise presse, et un remerciement à ses habitants, sous forme non pas de poignée de main, mais de chronique colombienne.
El « profesor » Pierre Gilhodès, comme il est ainsi appelé depuis quatre décennies, est un de ces compatriotes qui fait totalement partie de la réalité nationale. Un Français devenu non seulement « colombianiste », mais aussi colombien.
Il est né en France, où il vit à nouveau, installé au Pays basque, après avoir passé l’essentiel de sa vie en Colombie, où il a épousé une Colombienne, où ses enfants ont grandi. C’est dans le cadre d’un programme d’investigation, La question agraire en Amérique latine, que le professeur d’espagnol trentenaire arrive en Colombie, après une année d’intenses lectures sur sa destination, à une époque où la méconnaissance de ce pays était la règle, d’où perçait seulement une image brumeuse des cendres à peines éteintes du « Bogotazo ».
Ce qui frappe d’emblée à la lecture de cet ouvrage, c’est l’absence d’exotisme, c’est cette impression puissante de quatre décennies vécues avec la même intensité que les Colombiens construisent leur vie au quotidien, à force d’efforts, et de talent, car il en faut parfois pour ne point se décourager. Ce qui marque, et ce qui plaît aussi, c’est l’absence d’extériorité dans l’écriture alerte et précise, qui n’omet ni les dates ni les noms. Ce sont quarante ans de vie non pas d’un étranger mais d’un homme qui vit avec le pays, qui veut tout comprendre, qui vibre et qui analyse les événements qui font la trame de l’histoire nationale.
Les six chapitres sont le récit des années d’enseignement, de chercheur, de conseiller, d’analyste du conflit, d’interlocuteur des hommes politiques, d’entrepreneurs, d’universitaires et de certains Présidents même. Ils dévoilent le regard perçant d’un homme soucieux de l’histoire de son pays d’accueil. La Colombie n’est pas le prétexte ou la toile de fond d’une vie, mais la matière même de cette vie engagée au service de la connaissance.
C’est un livre nécessaire, au style simple, qui dresse par petites touches le portrait du pays, et fait vivre notamment le Tolima, entre désespoir et espérance. Il y décrit les montagnes du sud, là où s’enracinent les causes de cette tragédie sociale, née de la pauvreté et de l’exclusion, devenue une guerre sans fin. Pierre Gilhodès est un illustre compatriote.
« Aurais-je pu faire davantage ? », s’interroge-t-il à la fin de l’ouvrage. « Sans doute », dit-il.

Il a beaucoup fait pour la Colombie. Cet ouvrage est la preuve de son attachement. Il a écrit un merveilleux livre, qui donnera envie, à n’en pas douter, à de jeunes gens téméraires et curieux de suivre les pas de l’ancien professeur d’espagnol.
Sergio Coronado

VOEUX 2011



ALERTE

Modifications des règles relatives à l'assurance vieillesse des expatriés http://www.cfe.fr/pages/cfe/actualite.php

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Pour plus d'information , vous pouvez nous écrire au courriel suivant adfecolombie@gmail.com
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Directeur de la publication : Sergio Coronado
Rédaction : Jean François Chaudeurge, Sergio Coronado, Blandine Descloquemant, Jean-François Jolly, Annie Niño, Luis Carlos Ortiz, Catherine Sanchez