vendredi 24 décembre 2010

Bulletin d'info. de Français du Monde - ADFE Colombie [03 - Décembre 2010]

FRANÇAIS DE COLOMBIE

Bulletin d'information de Français du Monde - ADFE Colombie

SOMMAIRE

• ÉDITO • ACTIVITÉS ADFE-COLOMBIE
• VISITE DE CLAUDINE LEPAGE
• FRANÇAIS DU MONDE-ADFE FÊTE SES 30 ANS!
• LA FRANCE ET LES DROITS DE L’HOMME EN COLOMBIE
• LES LETTRES DE BRIGITTE SAIZ
• PORTRAIT : CLAUDINE LEPAGE, SÉNATRICE des Français de l’étranger
• UN LIVRE, UN HOMME, UN PAYS
• VŒUX 2011
• ALERTE
• APPEL À CONTRIBUTION • CONTACT

EDITO

LLes 30 ans de Français du Monde et la défense des droits de l’homme en Colombie
Le bulletin que vous avez dans entre mains ou, plutôt, sous vos yeux, est le troisième que vous propose “Français du Monde-ADFE Colombie”. Comme dans les deux premiers numéros, vous retrouverez des rubriques habituelles comme le compte rendu des activités de notre action de représentation dans les différentes instances où nous participons de droit, un portrait, cette fois-ci celui de Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France et des informations pratiques, qui sera en visite en Colombie à la mi-janvier.
Nous avons décidé de consacrer ce bulletin à deux questions d’actualité que nous traitons dans deux « mini dossiers » : les 30 ans de Français du Monde-ADFE, dans le monde et en Colombie, et le rôle de la France dans la défense des droits de l’homme en Colombie.
Pour préparer la prochaine visite en Colombie début janvier de Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France, et de Brigitte Saiz, Conseillère à l’Assemble des Français de l’Étranger-AFE pour la zone andine, vous trouverez quelques informations sur le rôle de la France et de sa coopération avec la Colombie dans la défense des droits de l'homme dans le pays.
Le choix de ces deux thèmes n’est pas un hasard. Il correspond bien à nos idéaux et aux valeurs de justice sociale, de pluralisme, de tolérance, de démocratie et de solidarité auxquels nous croyons.
C’est pour les défendre que l’Association Démocratique des Français de Étranger-ADFE a été créée en 1980 avant de devenir en 2007 Français du Monde-ADFE. C’est eux et elles qui guident le rôle de la France et de sa coopération en appui à la Colombie sur le thème de la défense des droits de l’homme.
Pour vous rafraichir la mémoire, vous trouverez sous forme d’un encart un petit rappel de l'année politique 2010 en France, fort riche en événements en tout genre.
Un dernier souhait…Nous espérons sincèrement que le prochain numéro de Français en Colombie soit entièrement rédigé par vous les lecteurs et que vous en choisissiez les thèmes.
Au nom de Français du Monde-ADFE Colombie
Jean-François Jolly, Président
Pour plus d'information : adfecolombie@gmail.com http://adfecolombie.blogspot.com/

ACTIVITÉS ADFE-COLOMBIE

Notre activité dans les commissions et comités consulaires et assimilés
Le 30 septembre lors de sa visite à l’occasion de l’inauguration du nouveau siège de l’Alliance française de Bogotá, notre conseillère à l’AFE Brigitte Saiz et Jean-François Jolly se sont entretenus avec Madame Claudia Schattka-Poncet, correspondante pour la Colombie de l’Agence Française de l’Adoption-AFA sur l’adoption par des français d’enfants colombiens, et avec Madame Françoise Puig-Inza, Première secrétaire de l’Ambassade, chargée des questions de droit de l’homme, sur la coopération de la France pour la défense des droits de l’homme en Colombie. Sur le premier point, il faut savoir que chaque année près de 300 enfants colombiens sont adoptés par des familles françaises, ce qui fait de la Colombie le 4e pays d’origine des enfants adoptés après Haïti, la Russie et le Vietnam. L’action des services Colombiens chargés de l’enfance (ICBF) est considérée comme exemplaire par la France et, au-delà de la collaboration administrative (visa, passeport), il s’est peu à peu instauré une coopération sous forme de donation de kits de livres pour des foyers communautaires de l’ICBF. Cependant, il subsiste des problèmes liés au fait que l’ICBF suspend la couverture de sécurité sociale de l’enfant adopté dès sa remise à la famille alors que celle-ci doit séjourner un mois pour la période d’observation et que le système de Sécurité Sociale français ne “l’adopte” que lors de la transcription du jugement en France. Par ailleurs, les assurances privées excluent explicitement de leur contrat le rapatriement sanitaire des enfants adoptés, ce qui en cas grave empêche d’utiliser ce recours, vu que les autorités françaises ne peuvent formellement rapatrier citoyen étranger. Quant à la coopération de la France en faveur de la défense des droits de l’homme en Colombie, voir ci-après le mini- dossier sur ce thème.
• Le 13 octobre s’est réunie la 2e Commission locale des bourses scolaires (CLB) 2010-2011 où une quarantaine de dossiers a été approuvée. La 1ère Commission locale des bourses scolaires 2011-2012 aura lieu début avril. Soyez attentifs aux informations qui figureront sur le site de l’ambassade (http://www.ambafrance-co.org/) que nous relaierons dans Français de Colombie.
Le 22 novembre s’est réuni le Comité Consulaire (annuel) pour la Protection et l’Action Sociale (CCPAS) où ont été approuvées 24 allocations de solidarité pour personnes âgées, 12 allocations pour adultes handicapés, 2 pour enfants handicapés, 16 aides à l’enfance en détresse et, pour la première fois, 5 allocations compensatrices continues pour des personnes handicapées dont la carte d’invalidité porte la mention « besoin d’accompagnement », ainsi que deux aides à durée déterminée (6 mois) pour des personnes temporairement en difficulté. Tous les membres du Comité ont souligné que les 312 € de l’allocation de base mensuelle en vigueur pour les personnes âgées ne permet pas de vivre avec ce montant eu égard au coût de la vie en Colombie, à la forte montée du taux de change en faveur du peso en 2010 (plus de 20% en un an par rapport à l’Euro) et au fait que le taux de base est presque trois fois inférieur au montant nécessaire pour une personne âgée vivant seule en Colombie (rien que les frais de santé représentent les 2/3 du taux de base). La situation est critique et les services du Consulat eux-mêmes parlent de « paupérisation des allocataires » et de « dégradation de leurs conditions de vie », citant à l’appui de leur jugement l’exemple de certaines personnes âgées (avec des problèmes de santé sérieux) qui n’arrivent plus à cotiser à la sécurité sociale colombienne. Le Comité a donc demandé que l’allocation de base pour 2011 soit portée à 450 € et, dans ce sens, l’Ambassadeur a envoyé au Ministre des affaires étrangères un télégramme diplomatique. On peut donc penser que l’on aura sans doute gain de cause mais les besoins augmentent tandis que les ressources dont dispose le Ministère diminuent (environ moins 2% pour le budget 2011 à niveau national).
Le 1er décembre dernier, le bureau de Français du Monde-ADFE Colombie a rencontré le nouvel ambassadeur de France en Colombie, Monsieur Pierre-Jean Vandoorne. Les thèmes abordés lors de cette visite protocolaire ont été, entre autres, le service national des binationaux, la sécurité (Comité, normes pour les fonctionnaires, consignes etc.), la possibilité d’une convention fiscale et d’une convention sociale entre la France et la Colombie et l’organisation de la Fête du 14 Juillet. Sur le premier point, nous avons rappelé que Monsieur Marlaud s’était engagé lors de l’entretien qu’il nous avait accordé en mars à faire paraître sur le site web de l’Ambassade « une explication de texte » sur l’accord franco-colombien de 1932 (publié en 1934) précisant ce qui peut se faire et comment le faire. Si la promesse a bien été respectée, il faut encore améliorer l’intelligibilité de l’information à laquelle ont droit toutes les familles concernées de la part des divers services de l’Ambassade. Sur le deuxième point, nous avons rappelé la nécessité de continuer les efforts entrepris depuis un an par le Consul (réforme de l’îlotage, projet d’envoi SMS, etc.) pour faciliter le suivi des problèmes de sécurité et renforcer le rôle du Comité de sécurité où nous sommes représentés. Sur le troisième point, la prochaine visite de Monsieur Santos en France permet d’aborder au moins le thème de la convention fiscale (la Colombie est un des rares pays avec lesquels il n’y a pas de convention fiscale), même si celui de la convention sociale (accord en matière de retraite et de sécurité sociale) est plus difficile, étant donné le faible nombre relatif des intéressés de part et d’autre. Sur le thème enfin de l’organisation de la Fête nationale, nous avons informé l’Ambassadeur que la Fête du 14 Juillet organisée par l’Ambassade est, pour bien des français qui vivent à Bogota, le seul moment où ils peuvent se retrouver et que les restrictions de participation mises en place ces deux dernières années ont été fort mal vécues par bien des compatriotes. L’Ambassadeur, tout en rappelant les coupes budgétaires qui ont conduit à ces restrictions, nous a indiqué que, pour lui, la Fête du 14 Juillet était « la Fête de la République » et, qu’en conséquence, il pensait mener la concertation avec les associations et les entreprises afin de trouver une solution qui tienne compte des contraintes budgétaires et du souci d’une très large participation.
Jean-François Jolly

La permanence à l’Ambassade
Pour ceux qui vivent à Bogotá où y voyagent, rappelons que Brigitte Saiz, notre Conseillère Français du Monde-ADFE à l’Assemblée des Français de l’Étranger-AFE-, a désigné pour la permanence tous les mercredis de 9 h 30 à 12 h à l’Ambassade trois représentants : Annie Niño, 316 523 17 44 ninoannie@hotmail.com; Jean-François Jolly, 313 260 77 79, jjolly@javeriana.edu.co; jjolly@tutopia.com et Jean-François Chaudeurge, 312 524 46 25, jfchaudeurge@hotmail.com

VISITE DE CLAUDINE LEPAGE, SÉNATRICE, 12 et 15 JANVIER 2011

La visite à la mi-janvier de Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France, et de Brigitte Saiz, Conseillère à l’Assemblée des Français de l’Étranger-AFE pour la zone andine
Du 12 au 15 janvier, Claudine Lepage, sénatrice représentant les Français établis hors de France, dont c’est la première visite en Colombie, et Brigitte Saiz, Conseillère à l’Assemble des Français de l’Étranger-AFE pour la zone andine, qui réside à Caracas qui est déjà venue nous voir en mai et en septembre 2010, nous rendent visite.
En plus des contacts qu’elles prendront avec les divers services de l’Ambassade, la Chambre de Commerce, les associations de français, le Lycée, le Congrès colombien, elles souhaitent être en contact au plus près avec la communauté française, avec un intérêt particulier pour le rôle de la France et de sa coopération avec la Colombie sur le thème de la défense des droits de l'homme et pour l’adoption d’enfants colombiens. Pour ce faire, elles tendront une permanence à l’Ambassade où elles recevront tout français qui désire faire part de ses difficultés et problèmes personnels. Elles animeront également une soirée qui sera une rencontre-débat sur de grandes questions communes aux Français qui vivent en Colombie: représentation parlementaire, Droits de l’homme, adoption d'enfants colombiens, enseignement, bourses, couverture sociale, sécurité etc.
Nous vous informerons, par message électronique, sur notre blog et notre page facebook, des lieux, dates et horaires de ces deux événements une fois qu’ils auront été programmés.

FRANÇAIS DU MONDE-ADFE FÊTE SES 30 ANS!

Dans le monde…
« Français du Monde sur son trente-et-un », tel est le titre de « l’Album anniversaire » qu’a édité l’association à l’occasion de son trentième anniversaire, célébré fin août à Paris. En une trentaine de pages, illustrées de photos, on y trouve une chronologie de l’association depuis sa fondation, le 8 novembre 1980, six mois avant la victoire de François Mitterrand aux Présidentielles, jusqu’à l’Assemblée générale d’août 2010, en passant par la première élection en 1982 au suffrage universel du Conseil Supérieur des Français de l’Étranger (CSFE), l’ancêtre de l’actuelle Assemblée des Français de l’Étranger (AFE), la création des CCPAS (Action sociale) et des CLB (Bouses scolaires) à la fin des années 80, puis de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Étranger (AEFE) dans les années 90, sous la forte impulsion de l’ADFE, le lancement en 2001 du programme FLAM (Français langue maternelle) à l’initiative de l’ADFE et de Monique Cerisier ben Guigna, actuelle présidente de l’association, la 3ième catégorie de cotisation à taux réduit de la Caisse des Français de l’Étranger-CFE en 2002, la mise en place de Comités consultatifs consulaires de sécurité en 2007, demandés par l’ADFE.
Fidèle aux idéaux et aux valeurs de justice sociale, de pluralisme, de tolérance, de démocratie, de solidarité qui ont fait naître Français du monde, son nom depuis 2007.
Notre association est aujourd’hui forte de 164 sections et groupe locaux présents dans 94 pays, vigilants quant aux bonnes conditions de la scolarisation, de l’apprentissage et de la pratique de la langue française, cheval de bataille de l’association. L’association est aussi très active dans le domaine des affaires sociales, qui ont toujours été une préoccupation majeure. Les questions de sécurité, de défense des droits de l’homme et de coopération, qui ont acquis ces dernières années une importance légitime, mobilisent également l’association.
En Colombie…
La section de Colombie a été l’une des premières qui se soient formées et, dès 1981, 4 ou 5 pionniers ont commencé à agir. Comme toutes ses pairs de par le monde, elle a pris part à toutes les instances où Français du Monde-ADFE est membre de droit : bourses scolaires, action sociale, sécurité, commission de révision des listes électorales, société de bienfaisance, etc.
Elle y a défendu les compatriotes les plus démunis. Lors de la tragédie d’Armero qui a touché près de 50.000 colombiens, en 1985, elle a manifesté la solidarité de la France avec la Colombie en contribuant au financement d’un projet de reconstruction d’une école. De même, début 2001 lors du tremblement de terre qui a tragiquement touché Haïti, la section a effectué un don pour une école rurale.

LA FRANCE ET LES DROITS DE L'HOMME EN COLOMBIE

La France contribue aux efforts de la Colombie dans la lutte en faveur des droits de l’homme. La contribution de la France est à la fois bilatérale et multilatérale.
L’axe bilatéral comprend un appui politique, une coopération technique pour des projets spécifiques (orphelinats, gouvernance démocratique - cette dernière conjointement avec l’Association des Anciens Élèves de l’ENA -), et un appui financier direct de la France aux programmes du HCR (Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés) en Colombie destinés aux 3,4 millions de déplacés. En 2008, le montant alloué fut de 200.000 €, en 2009 il fut réduit à 150.000 €, tandis qu’en 2010 un montant de 200.000 € a été demandé. À cette aide budgétaire il faut ajouter une aide sur la réserve parlementaire du Sénat pour 2 projets participatifs de protection du HCR, la construction de citernes de distribution d’eau à Soacha (banlieue de Bogotá) et l’aménagement d’une bibliothèque pour une école construite à Ibagué (Tolima), tandis qu’une nouvelle demande a été faite sur la réserve parlementaire du Sénat pour cette année concernant un projet d’agrandissement de l’école de Altos de Cazucá en Soacha.
Quant à l’axe multilatéral, le rôle de la France est celui d’un médiateur, aussi bien dans le cadre du Dialogue Union européenne-Colombie sur les droits de l’homme, qui a lieu 3 fois par an et qui s’appuie sur une thématique spécifique (déplacements forcés, mines anti-personnelles) et sur des actions communes pour augmenter la visibilité de ces thématiques (visites) que dans celui du G24, qui intègre la Suisse, l’Union européenne, les États-Unis, le Japon, l’Argentine, le Brésil et le Pérou et a pour objectif principal faciliter le dialogue gouvernement-société civile sur les questions de paix. Grâce à l’organisation de semaines tripartites (gouvernement / G24 / société civile) pour débattre sur des thèmes d’actualité.
Jean-François Jolly

LES LETTRES DE BRIGITTE SAIZ

Brigitte Saiz est notre élue à l'AFE. Elle publie régulièrement un lettre d'information sur ses activités:
Lettre N°3

PORTRAIT: CLAUDINE LEPAGE, SÉNATRICE DES FRANçAIS DE L'ÉTRANGER

Claudine Lepage est sénatrice (parti socialiste) de Français de l’étranger. Elle est une des « trois mousquetaires » qui représentent les électeurs de gauche de l’étranger au Sénat, avec Monique Cérisier et Richard Yung. Elle y est membre de la commission de la culture, de l'éducation et de la communication, de la délégation aux droits des femmes et à l'égalité des chances entre les hommes et les femmes.
Claudine Lepage est née le 10 août 1949 à Paris, dans le XIVe arrondissement, où elle effectue ses premières années d’étude à l’école primaire de la rue Antoine Chantin d'abord, puis au lycée Paul Bert par la suite. Elle fait des études de langue, à l’Université de Paris IV (Maîtrise d’Anglais) puis à Paris III (Français Langue étrangère), complétée par une formation à la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (Français des Affaires). Elle est une voyageuse précoce, multipliant ses séjours en Grande-Bretagne et en Irlande.
Après une brève expérience dans l’enseignement et le syndicalisme en la banlieue parisienne, où elle a été professeur d’Anglais, Claudine Lepage est partie en Allemagne où elle s’est mariée.
Dans son pays d’adoption, elle se consacre à l’enseignement. Chargée de cours de français économique et de civilisation française à l’Université Ludwig Maximilian de Munich, directrice du département de Langues et Responsable de programmes de formation (initiale et continue) d’une école supérieure de commerce de Munich, elle partage alors son temps entre l’enseignement et la direction d'un département de langues qui organise des cours et des stages linguistiques pour les entreprises à vocation internationale. De cette expérience, elle tira une méthode audiovisuelle d’enseignement du français (Klett Verlag).
Durant cette même période, elle mène de front ses activités de parent d’élèves à l’APE (association des parents d’élèves) du lycée Jean Renoir de Munich (1986-1995).
Elle franchit un cap dans son engagement en adhérant à l’ADFE-Français du Monde et au Parti socialiste. Elle est élue en 1991 au Conseil supérieur des Français de l’étranger (devenu aujourd’hui Assemblée des Français de l’étranger) jusqu’en 2006. Elle y intègre le groupe ADFE. De 2000 à 2006, elle a été Présidente du groupe ADFE, et Vice-présidente de l’AFE entre 2006 et 2008.
Par ailleurs, elle fut membre pendant deux ans du Conseil économique et social en tant que membre de la section des relations extérieures. Membre de l’ADFE (Association démocratique des Français de l’étranger, section de Munich), elle est membre d’Amnesty International, initiatrice de groupes FLAM en Allemagne et membre fondateur de l’ASAIPE, association d’entraide munichoise.
Elle a été élue Sénatrice des Français établis hors de France en 2008. Au Sénat, elle est Vice-présidente des groupes d’amitié France-Allemagne, France-Canada, France-Afrique du Sud et membre du groupe d’amitié France-Afrique de l’Ouest.
Claudine Lepage y est très active, intervenant sur nombre de sujets, comme dernièrement sur l’audiovisuel public extérieur, qui traverse aujourd’hui une très grave crise, ou encore sur la baisse dans le budget 2011 des crédits alloués à l’aide publique au développement. Elle sera avec nous au mois de janvier pour débattre de la situation des Français de l’étranger et de la situation politique française et internationale.
Sergio Coronado

UN HOMME, UN LIVRE, UN PAYS

Le livre de Pierre Gilhodès, Cuarenta años en Colombia, publié aux éditions de l’Université Externado, est une formidable introduction à la Colombie, mieux même qu’un livre d’histoire ou un traité. Quiconque souhaite en effet faire connaissance avec le pays se doit de lire cet ouvrage. Quiconque a choisi le pays comme une seconde patrie y trouvera les échos de sa propre expérience, verra resurgir les premières impressions, et croisera au cours de la lecture des personnages désormais devenus familiers. C’est une déclaration d’amour lucide et chaleureuse à ce pays, qui est aussi le nôtre, et qui peut parfois avoir si mauvaise presse, et un remerciement à ses habitants, sous forme non pas de poignée de main, mais de chronique colombienne.
El « profesor » Pierre Gilhodès, comme il est ainsi appelé depuis quatre décennies, est un de ces compatriotes qui fait totalement partie de la réalité nationale. Un Français devenu non seulement « colombianiste », mais aussi colombien.
Il est né en France, où il vit à nouveau, installé au Pays basque, après avoir passé l’essentiel de sa vie en Colombie, où il a épousé une Colombienne, où ses enfants ont grandi. C’est dans le cadre d’un programme d’investigation, La question agraire en Amérique latine, que le professeur d’espagnol trentenaire arrive en Colombie, après une année d’intenses lectures sur sa destination, à une époque où la méconnaissance de ce pays était la règle, d’où perçait seulement une image brumeuse des cendres à peines éteintes du « Bogotazo ».
Ce qui frappe d’emblée à la lecture de cet ouvrage, c’est l’absence d’exotisme, c’est cette impression puissante de quatre décennies vécues avec la même intensité que les Colombiens construisent leur vie au quotidien, à force d’efforts, et de talent, car il en faut parfois pour ne point se décourager. Ce qui marque, et ce qui plaît aussi, c’est l’absence d’extériorité dans l’écriture alerte et précise, qui n’omet ni les dates ni les noms. Ce sont quarante ans de vie non pas d’un étranger mais d’un homme qui vit avec le pays, qui veut tout comprendre, qui vibre et qui analyse les événements qui font la trame de l’histoire nationale.
Les six chapitres sont le récit des années d’enseignement, de chercheur, de conseiller, d’analyste du conflit, d’interlocuteur des hommes politiques, d’entrepreneurs, d’universitaires et de certains Présidents même. Ils dévoilent le regard perçant d’un homme soucieux de l’histoire de son pays d’accueil. La Colombie n’est pas le prétexte ou la toile de fond d’une vie, mais la matière même de cette vie engagée au service de la connaissance.
C’est un livre nécessaire, au style simple, qui dresse par petites touches le portrait du pays, et fait vivre notamment le Tolima, entre désespoir et espérance. Il y décrit les montagnes du sud, là où s’enracinent les causes de cette tragédie sociale, née de la pauvreté et de l’exclusion, devenue une guerre sans fin. Pierre Gilhodès est un illustre compatriote.
« Aurais-je pu faire davantage ? », s’interroge-t-il à la fin de l’ouvrage. « Sans doute », dit-il.

Il a beaucoup fait pour la Colombie. Cet ouvrage est la preuve de son attachement. Il a écrit un merveilleux livre, qui donnera envie, à n’en pas douter, à de jeunes gens téméraires et curieux de suivre les pas de l’ancien professeur d’espagnol.
Sergio Coronado

VOEUX 2011



ALERTE

Modifications des règles relatives à l'assurance vieillesse des expatriés http://www.cfe.fr/pages/cfe/actualite.php

APPEL À CONTRIBUTION

Lire la rubrique

CONTACT

Pour plus d'information , vous pouvez nous écrire au courriel suivant adfecolombie@gmail.com
Ou aller sur notre blog http://adfecolombie.blogspot.com/
Pour adhérer à l’association, contactez-nous.

CONTACT

Pour plus d'information , vous pouvez nous écrire au courriel suivant adfecolombie@gmail.com
Ou aller sur notre blog http://adfecolombie.blogspot.com/
Pour adhérer à l’association, contactez-nous.

OURS

Directeur de la publication : Sergio Coronado
Rédaction : Jean François Chaudeurge, Sergio Coronado, Blandine Descloquemant, Jean-François Jolly, Annie Niño, Luis Carlos Ortiz, Catherine Sanchez

dimanche 16 mai 2010

Bulletin d'info. de Français du Monde - ADFE Colombie [02 - Mai 2010] FRANÇAIS DE COLOMBIE

Bulletin d'information de Français du Monde - ADFE Colombie
02 - Mai 2010 - version en español

SOMMAIRE

ÉDITO • ACTIVITÉS • MOBILISATION • DOSSIER HAITI • POINT DE VUE • PORTRAIT : CÉCILE LAVERGNE • INFORMATIONS UTILES • CONTACT • OURS

ÉDITO par Jean-François Jolly, Président

Tv5Monde, Haïti et le débat sur l’identité française

Le bulletin que vous avez dans vos mains ou, plutôt, sous vos yeux, est le deuxième que vous propose Français du Monde-ADFE Colombie. Comme dans le premier numéro, vous retrouverez des rubriques « fixes » comme un compte rendu des activités de notre action de représentation dans les différentes instances où nous participons de droit, un portrait, celui d’une française qui vit en Colombie où elle est venue pour étudier, la lettre de Brigitte Saiz, Conseillère à l’Assemblée des Français de l’Étranger.
Nous avons décidé de consacrer ce bulletin à trois questions, qui ont occupé l'actualité en ce début d'année, que nous traitons dans trois « dossiers » : la quasi disparition de TV5Monde des programmes du principal opérateur de télévision par satellite en Amérique latine, DirecTv, les conséquences du tremblement de terre d’Haïti et le débat qui a lieu en France sur l’identité nationale. Sur TV5Monde, à laquelle nous avons consacré une « alerte spéciale », nous nous limiterons à indiquer l'état actuel des diverses démarches que nous avons entreprises. À propos d’Haïti, nous voudrions vous faire partager le témoignage de Benoît Faucheux, détaché par le ministère de l'agriculture, et tête de liste ADFE lors des dernières élections consulaires et, surtout, vous inviter à participer à un projet de solidarité avec les Haïtiens pour la reconstruction de leur pays. Enfin, nous pensons que le débat sur l’identité nationale, qui a pris fin, au-delà des récupérations politiques, demeure une question philosophique et historique qui nous intéresse tout particulièrement, nous qui vivons à étranger, et que de ce point de vue mérite mieux que le sort que le sort que le gouvernement lui a fait.
Le choix de ces trois thèmes correspond bien à nos idéaux et aux valeurs de justice sociale, de pluralisme, de tolérance, de démocratie et de solidarité auxquelles nous croyons.
TV5Monde est en effet pour tous les francophones et pour tous les francophiles un moyen de rester en contact avec la France et avec le monde francophone. On pourrait dire qu’il est un « vecteur de l’identité française » ou, plutôt, francophone à l’étranger pour tous ceux qui y vivent.
Haïti, second pays de toutes les Amériques à avoir déclaré son indépendance (de la France…), dès 1804 et à avoir aboli l’esclavage, a une forte identité nationale qui se manifeste par la langue et les traditions culturelles, sociales et religieuses. Tous ceux qui ont visité le pays ont été frappés par cette dignité et cette fierté haïtiennes qui permettent à ses habitants de surmonter les séismes sociaux, économiques et politiques qui secouent leur pays depuis tant d’années.
Un dernier souhait… Nous espérons sincèrement que le prochain numéro de Français en Colombie soit entièrement rédigé par vous les lecteurs et que vous en choisissiez les thèmes.

Au nom de Français du Monde-ADFE Colombie
Jean-François Jolly, Président

Pour plus d'information :
adfecolombie@gmail.com http://adfecolombie.blogspot.com/

ACTIVITÉS

Notre activité dans les commissions et comités consulaires et assimilés
Le 3 mars dernier le bureau de Français du Monde-ADFE Colombie a rencontré Monsieur l’Ambassadeur en présence de Monsieur le Consul. Les thèmes abordés ont été, entre autres, la disparition de TV5Monde de la programmation de DirecTv, le service national des binationaux et les problèmes d’apostilles françaises à apposer sur des documents originaux sollicités par les autorités colombiennes. Sur le premier point, l’Ambassadeur a proposé de faire figurer sur le site de l’Ambassade le lien de la pétition ainsi que dans le numéro 2 de FRESCO, le Bulletin bimensuel de l’Ambassade de France en Colombie du mois d'avril. Sur le second point, l’Ambassadeur s’est engagé à publier sur le site web de l’Ambassade « une explication de texte » sur l’accord franco-colombien de 1932 (publié en 1934) précisant ce qui peut se faire et comment le faire. Sur le troisième point enfin, le Consul a rappelé qu’il ne pouvait s’engager à apposer les apostilles (ceci étant du seul recours des Cours d’appel) ni certifier, par exemple, des apports faits à des Caisses de retraites, mais qu’il veillerait à aider de son mieux à la résolution de cas comme ceux de Français résidents en Colombie et sans parents ni amis en France.
Le 14 avril s’est réuni la 1ère Commission locale des bourses scolaires 2010-2011 qui a examiné les premières demandes et les renouvellements de bourses scolaires pour l’année scolaire 2010/2011 des trois lycées d’enseignement français de Colombie (Louis-Pasteur de Bogotá, Paul-Valéry de Cali et Lycée français de Pereira). Les deux représentants de Français du Monde-ADFE Colombie dans la Commission ont dénoncé le fait qu’en raison des restrictions budgétaires, et malgré l’inflation constatée en Colombie et l’évolution défavorable du taux de change de l’Euro par rapport au peso, comme partout dans, le monde les revenus minimums qui servent de base pour le calcul des barèmes aient été maintenus au même niveau que l’année dernière, tandis que le pourcentage du montant disponible qui doit être consacré para les familles au paiement des frais de scolarité est passé de 20 à 25%. En pratique, cela signifie que le pourcentage moyen de prise en charge des frais de scolarité par Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger- AEFE a diminué.

Des 131 demandes examinés (101 à Bogotá - dont 10 premières demandes, 26 à Cali et 4 à Pereira), 106 ont été approuvées, 8 rejetées (en raison de revenus supérieurs aux plafonds par exemple) et 17 ajournées en 2de commission (en raison de l’absence de certains justificatifs par exemple).
Il convient cependant de signaler que la commission locale n’a pas de pouvoir de décision : elle formule seulement des propositions qui seront ensuite examinées par la Commission Nationale à Paris qui rendra ses décisions au mois de juin 2010. Les décisions d’attribution de bourses relèvent en effet de la compétence exclusive de l’Agence pour l’Enseignement Français à l’Etranger.

Cependant, les familles dont la demande a fait l’objet d’un rejet de la demande ou d’un ajournement en 2de commission recevront un courrier d’information de l’Ambassade. Si votre demande a été rejetée ou ajournée, vous aurez la possibilité de présenter une nouvelle demande qui sera examinée par la 2de commission qui se réunira dans le courant du mois d’octobre. Les dossiers et les instructions seront mis en ligne seulement au mois d’août sur le site de l’Ambassade et il donc est inutile d’entamer quelque démarche que ce soit avant cette date.
Les familles qui se sont installées en Colombie après la 1ère commission locale de bourses ont la possibilité de déposer un dossier de demande de bourses scolaires qui sera examiné par la 2de commission au mois d’octobre 2010. Les instructions et formulaires seront mis en ligne dans le courant du mois d’août 2010.
N’hésitez pas à nous faire connaître votre cas soit en venant à la permanence des mercredis à l’Ambassade soit en vous adressant à l’un des membres de la Commission : Annie Niño, 316 523 17 44, ninoannie@hotmail.com ou Jean-François Jolly, 313 260 77 79, jjolly@javeriana.edu.co; jjolly@tutopia.com.

Pour plus de renseignements sur la campagne de bourses scolaires 2010/2011, cliquez ici.

BRIGITTE SAIZ, NOTRE ÉLUE

Brigtte Saiz, élue de l’ADFE pour la circonscription Pays Andins (Bolivie, Colombie, Equateur, Pérou, Venezuela). Elle nous tient au courant de ses activités avec sa lettre d'information. Elle sera à Bogotá les 20 et 21 mai.
Elle recevra ceux qui le désirent le jeudi 20 mai de 16 h à 18 h à l'Ambassade sur rendez-vous (contactez préalablement les représentants Adfe).

MOBILISATION

TV5 : L’action en faveur du retour de TV5Monde sur DirecTv en Amérique latine
Comme nous l’indiquions dans l’alerte TV5 http://adfecolombie.blogspot.com/, qui a été relayée par Brigitte Saiz et diffusée aussi bien au Venezuela, au Pérou qu’en Équateur, pays eux aussi touchés par la mesure, notre action en faveur du retour de TV5Monde sur DirecTv en Amérique latine se déroule sur quatre fronts : la signature d’une pétition en ligne, la résiliation massive des contrats d’abonnement à DirecTv ou aux opérateurs de câble qui ont fait disparaître TV5Monde de leur programmation, la remise d’une lettre aux autorités françaises et l’extension du mouvement vers les autres communautés francophones, belge, suisse et canadienne présente en Colombie. A ce jour, 1596 personnes vivant en Amérique latine ont signé la pétition en ligne http://lapetition.be/en-ligne/pour-le-retour-de-tv5-monde-sur-directv-en-amrique-latine-6037.html en faveur du retour de TV5Monde sur DirecTv en Amérique latine. Si vous ne l’avez pas encore fait, n’hésitez pas à vous joindre à cette pétition. C’est simple. Il vous suffit de faire clic sur l’adresse ci-dessus et de suivre les instructions. Plus nous serons nombreux, plus nous serons entendus !

On peut estimer à plus de 200 le nombre total des personnes qui en Colombie, au Venezuela, au Pérou et en Équateur ont résilié leur contrat d’abonnement à DirecTv ou aux opérateurs de câble qui ont fait disparaître TV5Monde de leur programmation. C’est encore peu... N’hésitez pas à le faire et à nous en informer en envoyant un message à adfecolombie@gmail.com. Voici un modèle de lettre de résiliation:

Je soussigné Nom Prénom, abonné dont le numéro de compte est ......., manifeste par la présente que je désire résilier mon contrat de télévision à compter du 31 mars 2010.

La raison qui me pousse à cette résiliation est que je suis mécontent du fait que je ne reçois plus TV5 Amérique Latine dans le bouquet standard, qu’en conséquence, je ne vois plus l'intérêt de recevoir vos services du fait qu’il s’agit d’une rupture unilatérale du contrat que j’avais souscrit avec vous le ..................

Je précise que je suis membre du collectif http://es-es.facebook.com/group.php?gid=260293886002&ref=share


Fait à ....date......,
Signature

Le 3 mars, nous avons remis, sous couvert de l’ambassadeur de France en Colombie, au Ministre des Affaires étrangères et européennes une lettre lui demandant d’user de son influence pour faire revenir DirecTv sur sa décision. Nous avons adressé copie de cette lettre au Ministre de la culture et de la communication, aux Sénatrices et Sénateurs représentant les Français établis hors de France, à la Directrice générale de TV5Monde, et au Directeur de la filiale de TV5Monde pour l’Amérique latine el les Caraïbes, ainsi qu’au Président de la Commission des Affaires culturelles, de l’enseignement et de l’audiovisuel de l’Assemblée des Français de l’Étranger-AFE et aux Conseillers de l’AFE pour les circonscriptions de Caracas, de Buenos Aires et de Port au Prince qui sont celles qui correspondent aux pays dans lesquels DirecTv a retiré TV5Monde de sa programmation. Nous sommes dans l’attente de la réponse du ministre. Toutefois une sénatrice représentant les Français établis hors de France, Joëlle Garriaud-Maylam, a adressé le 11 mars une question écrite au ministre, tandis que les sénatrices Claudine Lepage et Monique Cerisier-Ben Guiga (présidente de FdM-ADFE) et le sénateur Richard Yung, qui représentent aussi les Français établis hors de France, lui ont envoyé un courrier conjoint sur le même thème. Le Ministre Kouchner a d'ailleurs répondu par courrier aux parlementaires. De même que le directrice générale de TV5Monde a répondu par courrier, saisie par Christophe-André Frassa, sénateur des Français de l'étranger, en donnant des indications pour faire pression afin que la disparition de TV5 ne soit pas inéluctable.

Enfin, nous avons adressé cette même lettre aux Ambassadeurs en Colombie des trois pays francophones : la Belgique, la Suisse et le Canada pour qu’ils la transmettent à leur gouvernement respectif. Il faut souligner à ce propos que la pétition http://lapetition.be/en-ligne/pour-le-retour-de-tv5-monde-sur-directv-en-amrique-latine-6037.html a été lancée par un belgo canadien, Jean-Luc Crucifix, qui vit au Venezuela où il a été un des dirigeants de l’Alliance française à Merida.

DOSSIER HAITI

Notre solidarité avec Haïti à travers Solidarité Laïque
Notre solidarité avec Haïti s’est manifestée de deux manières : une aide immédiate d’urgence de 800 €, versée via le siège central de Français du Monde-ADFE à l’association Solidarité Laïque et une action à plus long terme, elle aussi coordonnée par Solidarité Laïque. Quant à cette dernière, vous en trouverez les détails sur le site http://www.solidarite-laique.asso.fr/ewb_pages/s/sinistres_haiti.php, elle consiste en un programme d'éducation. Nous pensons célébrer une sorte de jumelage entre nos sections de Bogotá, de Caracas, de Lima, de Quito et de La Paz de Français du Monde-ADFE et la section d’Haïti et appuyer l’action de Joël Gouy, président de la section qui cherche à relancer l'École Normale d'Instituteurs et le réseau d'école d'Ayiti Education. Vous pouvez exprimer votre solidarité personnelle en apportant votre écot à ce projet via le site http://www.solidarite-laique.asso.fr/ewb_pages/s/sinistres_haiti.php

Repères
Haïti est situé sur l’île d’Hispaniola. Ce pays couvre le tiers occidental de l’île, l’autre partie étant occupée par la République Dominicaine. Avec une population de 9 à 10 millions et une superficie de 28000 km² (équivalent à la Belgique), Haïti est le pays le plus pauvre de l’Amérique du Sud et occupe le 149e rang sur 182 au niveau de l’Indicateur de Développement Humain (PNUD 2009). Sa population est essentiellement noire, et descend des esclaves importés par les colons français au XVIIème et surtout XVIIIe siècle. Les indiens autochtones ont été rapidement décimés par le travail forcé et les épidémies. Les survivants se sont mélangés à la population noire. Une petite minorité (5 à 10%) est mulâtre et concentre l’essentiel des richesses du pays. Il y a deux langues officielles : le créole, issu du français et des langues africaines, parlé par toute la population, et le français, maîtrisé par une petite partie (10%) seulement.
Au XVIIIème siècle, Saint Domingue était la plus riche des colonies françaises. La révolution française a suscité d’immenses espoirs parmi les mulâtres de Saint Domingue, qui ont espéré qu’ils allaient accéder à une citoyenneté à part entière, et parmi les esclaves qui ont cru en la déclaration des droits de l’homme. Napoléon 1er ayant décidé de rétablir l’esclavage, cela a déclenché la révolution de Saint Domingue, qui s’est soldée par la victoire des troupes haïtiennes contre l’armée française. Après une dizaine d’années de guerre, Haïti a conquis son indépendance contre la France, en 1804. Ce fut ainsi la première république noire indépendante au monde. Son exemple a inspiré la plupart des luttes indépendantistes du continent latino-américain. Bolivar y a un temps trouvé refuge.
L’indépendance et la suppression de l’esclavage ont contribué à isoler la jeune république d’Haïti du reste du monde. Les puissances coloniales de l’époque voulaient éviter que cet exemple ne gagne leurs autres colonies qui reposaient encore à l’époque sur le système esclavagiste. En vue de faire reconnaître l’état haïtien par les grandes puissances, le président Pétion a accepté de verser une indemnité à l’État français, destinée à indemniser les pertes des plantations et des esclaves que les colons français avaient subies. 90 millions de francs or ont été versés par l’État haïtien, qui a du emprunter sur les marchés financiers pour payer cette somme. Pendant des décennies le remboursement de cette dette a très lourdement pesé sur les finances de l’État haïtien, l’empêchant de financer le développement de son pays.
Au XXe siècle, le pays a été occupé par les États-Unis d’Amérique, de 1915 à 1934. À leur départ, les Américains sont partis avec les stocks d’or de la Banque Centrale, contribuant encore un peu plus à appauvrir le pays.
De 1956 à 1986, le pays a été sous la coupe de la dynastie Duvallier. La corruption et la répression envers les mouvements populaires a été terrible.
Le président René Garcia Préval, issu de l’opposition communiste à Duvallier a été élu en 2004. Son élection a été reconnue par la communauté internationale. Les institutions de ce pays commençaient à se renforcer, et même si elles demeuraient très faibles, un espoir commençait à émerger.

Témoignage par Benoît Faucheux, Président de Français du Monde-Haïti
... 12 janvier 2010, tremblement de terre à Port au Prince

Peu avant 17 heures, le 12 janvier 2010, un séisme de magnitude 7 à 7,3 a frappé la zone métropolitaine de Port au Prince, la capitale du pays. Cette agglomération regroupait les principales institutions politiques, administratives et économiques du pays, par ailleurs très fortement centralisé. 2,5 à 3 millions de personnes y habitaient, la plupart dans des quartiers construits dans les trente dernières années, sans plan d’urbanisme, et dépourvus de l’essentiel des services de base. L’épicentre du séisme, était situé à une trentaine de kilomètres seulement du centre-ville. Les constructions de mauvaise qualité, souvent sur des terrains inappropriés (ravines p ex) ont été très touchées. Les bâtiments a priori plus solides, comme la résidence de l’Ambassadeur de France, n’ont pas non plus résisté.

Aujourd’hui, le bilan est dramatique. Environ un dixième de la population a péri lors du séisme ou dans les jours qui ont suivis (env. 220 000 morts). Plus de 500 000 personnes ont perdu leur logement et dorment dans des camps de fortune, les vingt plus gros abritent 220 000 personnes, mais on en dénombre plus de 500 dans l’agglomération. 5 à 600 000 personnes ont trouvé refuge hors de la capitale, dans leur famille ou chez des amis en campagne ou dans des petites villes. La population de certaines zones a augmenté de 50 à 100%, les familles ont donc rapidement épuisé leurs réserves alimentaires, ce qui a contribué à tendre encore plus la situation dans les campagnes déjà misérables.

Les institutions haïtiennes ont perdu de nombreux bâtiments, comme le Palais Présidentiel, le Parlement, la Direction des Impôts et de nombreux fonctionnaires, dont plusieurs cadres de très haut niveau. Cela rend encore plus difficile le relèvement du pays. Ceux qui veulent obtenir un visa pour se réfugier dans de la famille à l’étranger font face à de très graves difficultés : le bâtiment des archives nationales, qui regroupe les documents d’état-civil, s’est écroulé, privant la possibilité la population de justifier de son identité. Ces documents peuvent être retrouvés dans les paroisses (actes de baptême) mais en général les habitants de Port au Prince sont nés en province.

La section Haïti de Français du Monde a été elle aussi durement touchée. Ma plus jeune fille et ma belle-mère ont péri, lors de l’effondrement de notre maison. Tous nos membres ont perdu des amis, des proches, des collègues…La moitié du bureau a été rapatriée en France, pendant que l’autre continuait à travailler en Haïti. Ainsi, Eliane Malebranche, médecin, a soigné des centaines d’Haïtiens gratuitement pendant les premières semaines qui ont suivi le séisme. Lucienne Zennie, trésorière de FDM Haïti a supervisé la distribution de l’aide médicale dans les hôpitaux privés. Après quelques semaines de repos en France, Olivier Dournon, vice-président, est rentré en Haïti pour la réouverture du Lycée Alexandre Dumas, où il est enseignant. Il a relancé les activités de la section, en commençant par proposer des rencontres régulières, qui permettent de resserrer les liens de solidarité entre nos membres et nos sympathisants. Port au Prince est à 60% détruite, les rues et les places sont encore pleines de ceux qui ont perdu leur maison…autant dire que la vie y est extrêmement difficile pour tout le monde, et que des petites cellules de solidarité y sont appréciables.

La section s’est rapprochée de Solidarité Laïque, ONG dont Français du Monde est membre et qui a recueilli l’argent collecté dans notre réseau. Solidarité Laïque va financer quelques petits projets mis en œuvre par les membres de notre section, dans le domaine de l’éducation et de la santé. Olivier Dournon accueillera une mission de cette ONG en avril qui va préparer un projet d’appui au système éducatif.

Identité nationale : un affreux débat

Nicolas Sarkozy avait promis pendant sa campagne présidentielle la création d’un ministère de l’identité nationale et de l’immigration. Cette promesse semblait s’inscrire dans la stratégie du candidat de l’UMP de « siphonner » l’électorat du Front National.
La création de ce ministère avait suscité la réprobation et l’indignation dans le monde universitaire et notamment parmi huit historiens reconnus, démissionnaires des instances officielles de la Cité nationale de l’histoire de l’immigration (CNHI) pour protester contre l’instauration « inacceptable » d’un ministère de « l’immigration et de l’identité nationale ».
A l'approche des élections régionales, obéissant toujours à une stratégie de « braconage » sur les terres du Front National, Éric Besson, ministre en charge de ce ministère, décida de lancer un grand débat sur l'identité nationale, ouvrant ainsi les vannes à un déchaînement de propos flirtant avec la xénophobie et le racisme ordinaires.
C'est ainsi qu'en septembre 2009, le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux s’était lâché en blaguant au côté d’un jeune militant de père algérien et de mère portugaise : « Quand il y en a un, ça va. C’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes ». En décembre, Nadine Morano, secrétaire d’État chargée de la Famille, dans un débat public sur l'identité nationale crut bon de s'adresser dans une phrase, où le cliché côtoie l'ethnicisme, au « jeune musulman », lui demandait de ne pas « mettre sa casquette à l’envers »...
Aux déclarations ministérielles ont succédé des dérapages verbaux multiples où perçait une conception de l'identtité nationale au fond contraire à la tradition républicaine. L'ambiance devint très vite irrespirable au point que des personnalités de la majorité UMP comme François Baroin, député-maire de Troyes, ancien ministre de l'Intérieur, ou encore Dominique de Villepin, ancien premier ministre, ont demandé solannellement l'arrêt d'un débat, où la stigmatisation du culte musulman, seconde religion en France, une forme de xénophobie latente et une conception étriquée de la France, selon laquelle certains Français nés en France ne font pas tout à fait partie de la nation, semblaient converger.
A l'évidence, le débat échappait aux apprentis sorciers gouvernementaux.
Nous pensions que le « grand débat » sur l'identité nationale allait s'achever après les déclarations du premier ministre, en clôture du séminaire gouvernemental, lundi 8 février. Cela ressemblait en effet à un enterrement. Nous pouvions être soulagées et espérions ne plus entendre ce flot de dérapages verbaux auquel nous avions assisté, qui n'était au fond que l'explicitation d'une logique xénophobe au sommet de l'État à l'approche des élections régionales.
Il n'en fut malheureusement rien. C'était trop tard.
Dans la foulée, Gérard Longuet, président du groupe UMP du Sénat, a jugé préférable de nommer à la HALDE (Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité.) quelqu’un du « corps français traditionnel » plutôt que le socialiste Malek Boutih.
Le débat sur l'identité nationale a été une suite de polémiques et de dérapages, il n'a pas grandi notre pays, et a blessé celles et ceux qui ont de la France l'image du pays des libertés et des droits de l'homme, et d'une terre d'accueil et de brassage.
Le résultat est une légitmation du discours d'exclusion, qui explique, en partie, la renaissance électorale du Front national lors du premier des élections régionales. Le pays que nous aimons est toujours celui de la liberté, de l'égalité et de la fraternité.

PORTRAIT : CÉCILE LAVERGNE


Cécile Lavergne est une jeune femme énergique, souriante aux grands yeux clairs, née à Toulouse il y a 25 ans. Elle est étudiante en doctorat d’Etudes Politiques, à l’Université Externado de Colombia, à Bogota, depuis janvier 2009.
Elle est arrivée la première fois en Colombie en 2005, en tant que stagiaire au service de coopération et d’action culturelle de l’Ambassade de France, dans le cadre de la troisième année d’études de ScPo. Cette expérience si dépaysante lui a permis de découvrir un pays passionnant. C’est ainsi qu'elle a pu vérifier la publicité colombienne : « le risque c’est de rester ».
Après avoir terminé Sciences-Po, à Aix en Provence, et un Master de Gestion des conflits armés, elle a donc décidé de faire un doctorat sur un des conflits les plus atypiques et les plus anciens. Elle beneficie d’une bourse d’etudes octroyé par l’ICETEX aux étudiants entrangers désirant faire ou poursuivre leurs études dans le pays. Cette bourse permet également de béneficier d’une couverture sanitaire d’une grande qualité dans un pays où le système de santé est privé.
Depuis son arrivée, elle est aussi volontaire dans une ONG colombienne qui développe des projets en faveur des déplacés sur la côte caraïbe. Après avoir vécu plus d’un an et demi dans la capitale colombienne, Barranquilla l’a accueillie les bras ouverts, avec « sabor, salsa y currambero». Elle a y découvert une culture enrichie par le métissage de sa population, en construction d’une identité caribéenne. “En Barranquilla me quedo...” dit-elle souvant dans un éclat de rire au goût costeño!

INFORMATIONS UTILES

Bourses colombiennes pour étudiants étrangers
ICETEX est une entité colombienne, qui gère les prêts pour les étudiants colombiens. Cet organisme offre également des bourses à des citoyens étrangers originaires de pays qui ont des programmes de bourses pour les étudiants colombiens désireux de poursuivre leurs études à l’étranger, en vertu d’accords de réciprocité, dans le cadre de conventions universitaires. L’ICETEX permet donc tous les ans à des dizaines d’étudiants étrangers de poursuivre des études en Colombie, grâce à une bourse, qui représente environ 1,5 million de pesos, et qui prend en charge le montant de l’inscriptions, que ce soit dans une université publique ou privée, et permet à l’étudiant de bénéficier d’une couverture sociale de très bonne qualité. Ces bourses sont peu connues en fait par les étudiants français, alors même que de nombreux compatriotes aujourd’hui installés e Colombie en ont bénéficié en leur temps. Obtenir une pre-inscription dans une université agréée par le programme « Extranjeros en Colombia » de l’ICETEX est nécessaire pour présenter sa candidature à une bourse.

Le dossier de candidature passe nécessairement par l’ambassade de France qui doit en quelque sorte être garante des informations fournies, et la bourse couvre toujours une année civile. Il existe des bourses pour les master, les spécialisations et les doctorats. L’ICETEX a également un programme pour des assistants de français qui permet donc à des étudiants Français de donner des cours de langue dans les universités participant au programme en échange d’une rémunération du même montant que la bourse. Ces programmes ont en contrepartie des obligations d’assiduité et de résultats scolaires.

Pour un information plus complète sur les conditions d’obtention des bourses, et les démarches à effectuer. Cliquez ici et là

APPEL À CONTRIBUTION

Ce bulletin est le vôtre. Envie de réagir, critiquer, commenter ou compléter un article paru, alors n’hésitez pas à nous contacter adfecolombie@gmail.com. Si vous avez envie de faire passer un annonce, envoyez-la nous avec texte et coordonnées. Et si enfin, vous souhaitez participer au bulletin, écrire un article, devenir rédacteur, nous serons heureux de vous accueillir. Si c’est simplement en tant que lecteur que vous voulez vous exprimer, ce sera dans «La parole aux lecteurs».

CONTACT

Pour plus d'information
Vous pouvez nous écrire au courriel suivant adfecolombie@gmail.com
Ou aller sur notre blog http://adfecolombie.blogspot.com/
Pour adhérer à l’association, contactez-nous.

OURS

Directeur de la publication : Sergio Coronado
Rédaction : Jean François Chaudeurge, Sergio Coronado, Blandine Descloquemant, Jean-François Jolly, Annie Niño, Luis Carlos Ortiz, Catherine Sanchez

version en español

samedi 1 mai 2010

vendredi 29 janvier 2010

ALERTE TV5 MONDE

DANS TOUTE L’AMÉRIQUE LATINE, TV5 MONDE VIENT DE DISPARAÎTRE PRESQUE COMPLÉTEMENT DU SATELLITE ET A DISPARU SUR LE CÂBLE DES PAQUETS OU BOUQUETS DE BASE.

Les faits
Le 1er janvier 2010, DirecTV, le plus important service de télévision par satellite en Amérique latine, a retiré la chaîne TV5 Monde de sa programmation pour le sous-continent sans la moindre justification ni avis préalable, évoquant simplement une « faible audience». Il semble que la nécessité de « faire de la place » à des canaux spéciaux pour retransmettre la Coupe du Monde en Haute Définition soit le motif non avoué et réel d’une telle décision. La mesure, unilatérale et qui constitue donc une rupture abusive du contrat signé par les deux parties, est inacceptable pour les quelque 150.000 français qui vivons au sud du Rio Grande et dans les Caraïbes et au moins autant de belges, suisses et québécois, africains francophones et autres francophones et francophiles qui, grâce à TV5 Amérique latine, peuvent avoir accès à des programmes en français qui parlent des réalités non seulement de la France, de la Belgique, de la Suisse Romande et du Québec, dont les télévisions publiques sont les associées de TV5 Monde, mais encore de l’Afrique et du reste du Monde. D’une certaine manière, TV5 Monde est l’un des rares moyens pour beaucoup de rester en contact direct « avec le pays » et d’avoir une autre manière de comprendre le Monde et ce qui s’y passe.
Cette décision s’ajoute en fait à d’autres prises ces derniers mois, cette fois-ci par la plupart des opérateurs de câble comme Telmex, de retirer non seulement TV5 Monde, mais encore la Deutsche Welle et la RAI, des « paquets » ou des « bouquets » de base qu’ils offrent à leur abonnés en Colombie et dans toute l’Amérique latine et de les obliger ainsi à payer, s’ils veulent continuer à voir leur programme favori, un supplément souvent élevé qui fait qu’alors le programme n’est plus accessible aux téléspectateurs de condition modeste. Il nous faut donc réagir et, pour cela, comprendre avant d’agir.

Comprendre pour agir
Pour faire plier les fournisseurs de câble et de satellite qui retirent TV5 de leur bouquet basique, il est important de comprendre comment cela fonctionne pour savoir quelle est l’action la plus efficace possible afin d’obtenir gain de cause. Un adhérent de l’ADFE de New York, Théo Chino, qui travaille pour un opérateur de câble nous a envoyé des détails intéressants que je résume ici.
La décision a été prise pour toute l’Amérique du Sud dans les bureaux new-yorkais de DirecTV. Le but de DirecTV et de tous les fournisseurs de câble et de satellite est d'offrir un service en contrepartie d'une rémunération.

Nombre de chaînes
Imaginez que chaque fréquence de câble ou de satellite est un casier. Le nombre de casiers avec l'analogique est limité par des règles physiques. Par exemple, sur le câble, la limite se situe autour de 130 casiers. Avec la TNT (Télévision Numérique Terrestre), le nombre de casiers a été multiplié par 13 pour un total de 1780 casiers.
Pour le satellite, c'est beaucoup moins que cela : 30 casiers analogiques qui avec la TNT arrivent à un total de 200 casiers. Pour rajouter 200 nouveaux casiers, les opérateurs comme DirecTV seraient obligés de lancer un nouveau satellite. Chaque casier a donc un coût qui revient, grosso modo, au prix du lancement du satellite divisé par le nombre de casiers.
Avec l'apparition des chaînes Haute Définition, le nombre de casiers s'est réduit. Il faut 3 casiers de télévision normale pour faire une chaîne en HD. Pour l'opérateur, offrir une chaîne en HD revient à retirer 3 chaînes en définition normale.

Contrats entre les opérateurs et les chaînes de production
Il existe trois types de contrats entre les opérateurs et les chaînes de productions (TV5, HBO, Canal+, etc.) :
1. La chaîne de production offre gratuitement son contenu à l'opérateur.
2. La chaîne de production paye l'opérateur pour avoir son contenu sur le réseau.
3. La chaîne de production vend sont contenu à l'opérateur.
Le but de l'opérateur est de faire de l’argent. Le cas idéal est donc que la chaîne paye ou offre gratuitement ses programmes et que le téléspectateur paye pour recevoir ce programme.

Pour vendre son infrastructure en Amérique Latine, les opérateurs ont misé sur les diasporas et les expatriés pour subventionner leurs installations. Pour les attirer, il fallait leur proposer quelque chose de nouveau et qui les intéresserait (CNN, BBC, TV5, France 24, etc.) mais une fois que le réseau est payé, il faut agrandir le parc de clients, et donc faire baisser le prix auquel le service est offert à la population générale.
Le prix du service basique baisse jusqu'à ce que le pourcentage des clients voulant voir les chaînes qu’il diffuse baisse. Une fois que ce point est atteint, l'opérateur étudie le coût de revient de chaque casier et se rend compte que TV5 n'est plus regardée que par 5% de ses clients, et donc, n'est plus une source de revenus.
A ce moment là, il se passe deux choses, soit l'opérateur va voir la chaîne de télévision (TV5) et lui dit que maintenant il faut payer pour continuer à offrir ses programmes gratuitement, soit l'opérateur se tourne vers ses clients et leur demande de payer (ce qui est généralement le cas).

Droit de diffuser sur un territoire
L'opérateur doit payer les gouvernements locaux pour avoir le droit de diffuser sur le territoire (ou de vendre le matériel nécessaire à la diffusion sur un territoire). Sur la facture, c'est la ligne "Impôts et Taxes." Les gouvernements, pour autoriser un opérateur à diffuser sur leur territoire demandent en contrepartie, par exemple, qu'un pourcentage du bouquet soit constitué de programmes locaux et l'opérateur est contraint de ne plus offrir une chaîne sur le bouquet basique. La partie diplomatique se joue généralement sur ce terrain. La France, par exemple, pourrait exiger que pour recevoir une aide militaire, le pays s'engage à ce que l'on diffuse TV5 Monde.

Agir
Parallèlement à une action auprès des autorités françaises et de la Direction générale de TV5 Monde qui est en cours, nous pensons que c’est au public, c’est-à-dire aux abonnés, d’agir pour obtenir que TV5 Monde soit maintenue dans les services basiques des opérateurs de câble. Pour ce faire, nous vous proposons de signer une pétition en ligne qui existe déjà http://lapetition.be/en-ligne/pour-le-retour-de-tv5-monde-sur-directv-en-amrique-latine-6037.html de participer au forum qui existe sur Facebook http://es-es.facebook.com/group.php?gid=260293886002&ref=share et, si votre opérateur de câble ou de satellite (DirecTV ou autre) a supprimé TV5 du service basique, d’envoyer une lettre le 20 février à votre fournisseur annonçant votre résiliation du service pour le 31 mars (il est TRÈS IMPORTANT que nous le fassions TOUS à la MÊME DATE). Il faut que nous soyons nombreux (environ 2000 personnes pour toute l’Amérique Latine) afin de faire plier les opérateurs concernés. Ceci permettra aux responsables de voir dans leurs rapports internes qu'il y a quelque chose d’anormal dans les courbes : ils se demanderont ce qui se passe à la date du 31 mars et auront le temps de réagir et de proposer, nous l’espérons, un retour de TV5 dans le service basique. Plus nous serons nombreux à menacer de résilier notre contrat, plus nous aurons de chances d’obtenir gain de cause.
Afin que nous puissions savoir combien d’entre nous sont engagés dans cette action, nous vous prions de bien vouloir envoyer un courrier électronique où vous fassiez mention de votre volonté de participer à l’action,par la signature de la pétition en ligne, la participation au forum de Facebook et/ou l’envoi de la lettre de résiliation au courriel: adfecolombie@gmail.com. Merci d’avance.

Français du Monde - ADFE Colombie

Modèle de lettre de résiliation
Je soussigné (nom/prénom). . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . , abonné dont le numéro de compte est . . . . . . . . . . . . . , manifeste par la présente que je désire résilier mon contrat de télévision à compter du 31 mars 2010.
La raison qui me pousse à cette résiliation est que je suis mécontent du fait que je ne reçois plus TV5 Amérique Latine dans le bouquet standard, qu’en conséquence, je ne vois plus l'intérêt de recevoir vos services du fait qu’il s’agit d’une rupture unilatérale du contrat que j’avais souscrit avec vous le . . . . . . . . . . . . . . . (date).
Je précise que je suis membre du collectif "Pour le retour de TV5 dans la programmation de DirecTV en Amérique latine"
http://es-es.facebook.com/group.php?gid=260293886002&ref=share

Fait à (ville et pays) . . . . . . . . . . . . . , le 20 février 2010

(Signature)

CAMPAGNE BOURSIÈRE 2010-2011
Les dossiers examinés en 1ère Commission Locale des Bourses Scolaires seront reçus au Consulat du 18 janvier au 11 février 2010 inclus, de 9h à 16h30, sur rendez-vous (Téléphone : 6 38 14 48). Pour plus d'information, consulter la page web: http://www.ambafrance-co.org/spip.php?article1682

ALERTA


EN TODA AMÉRICA LATINA, TV5-MONDE ACABA DE DESAPARECER CASI POR COMPLETO DEL SISTEMA SATELITAL Y DESAPARECIÓ DE LOS PAQUETES BÁSICOS DEL SISTEMA POR CABLE.

Los hechos
El 1° de enero 2010, DirecTV, el más importante servicio de televisión por satélite de América latina, retiró el canal TV5-Monde de su programación para el subcontinente sin ningún preaviso y sin ofrecer una mínima justificación, salvo a evocar una pretendida “débil audiencia”. Parece que el motivo real pero no confeso de una tal decisión sea la necesidad de “darle cupo” a canales de Alta Definición para las transmisiones de la Copa Mundo. La medida, unilateral y que constituye en el fondo una ruptura abusiva del contrato firmado entre las dos partes, es inaceptable para los 150 000 franceses que vivimos al sur del Río Grande y en el Caribe y un número similar del conjunto de belgas, suizos, quebequenses, africanos francófonos y otros francófonos y francófilos quienes, gracias a TV5 América latina, podemos tener acceso a los programas en francés que comentan las realidades no solamente de Francia, Bélgica, Suiza y Quebec, cuyos canales públicos son los socios de TV5-Monde, sino también de África y del resto del mundo. De cierta manera, TV5-Monde es uno de los raros medios para muchos de mantenerse en contacto directo “con el terruño” y de tener otra manera de comprender el Mundo y lo que allí sucede.
Esta decisión se agrega a las decisiones tomadas en los últimos meses por una gran parte de los operadores de cable, como Telmex por ejemplo, de retirar no solamente TV5-Monde sino también la Deutsche Welle y la RAI del paquete básico que ellos ofrecen a sus suscriptores en Colombia y en toda América latina, obligándoles así a pagar, si quieren continuar mirando sus programas favoritos, un suplemento tarifario frecuentemente elevado, lo cual hace que esos programas no sean asequibles a los tele-espectadores de condición modesta. Nos toca reaccionar y por ello comprender antes de actuar.

Comprender para actuar
Para hacer retroceder a los proveedores por cable y por satélite que retiraron TV5 de su paquete básico, es muy importante comprender el mecanismo de funcionamiento del sistema y así poder saber cuál es la acción más eficaz posible con el objeto de obtener el resultado deseado. Un miembro de la ADFE de Nueva York, Théo Chino, quien trabaja para un operador de cable nos ha enviado información detallada e interesante, que resumimos aquí.
La decisión fue tomada para toda América Latina en la sede neoyorkina de DirecTV. El objetivo de DirecTV y de todos los proveedores de cable y de satélite es ofrecer un servicio en contrapartida de una remuneración.

Número de canales
Imagínese que cada frecuencia de cable o de satélite es una casilla. La cantidad de casillas para el sistema analógico esta limitada por las reglas de la física. Por ejemplo, en el cable, el límite gira alrededor de 130 casillas. Con la TNT (Televisión Numérica Terrestre), la cantidad de casillas ha sido multiplicada 13 veces para un total de 1780 casillas.
Para el satélite, la cantidad es mucho menor: 30 casillas analógicas que pueden llegar a 200 casillas en TNT, Para agregar 200 nuevas casillas, los operadores como DirecTV estarían obligados a lanzar un nuevo satélite. Cada casilla tiene un costo estimado grosso modo al precio del lanzamiento del satélite dividido por el número de casillas.
Con la aparición de canales de Alta Definición, la cantidad de casillas se reduce. Son necesarias 3 casillas de televisión normal para instalar un canal HD. Para que el proveedor, ofrezca un canal HD necesita retirar 3 canales de definición normal.

Contratos entre operadores y cadenas de producción
Existen tres tipos de contratos entre los operadores y los canales productores (TV5, HBO, Canal+, etc.):
1. El canal productor ofrece gratuitamente su contenido al operador,
2. El canal productor paga al operador para que transmitan su contenido.
3. El canal productor vende su contenido al operador.

El objetivo del operador es ganar plata. El caso ideal es cuando el canal paga u ofrece gratuitamente sus programas y el tele-espectador paga por recibir esa programación.
Para vender su infraestructura en América Latina, los operadores focalizaron las diásporas y los expatriados para subvencionar sus instalaciones. Para interesarlos, les propusieron algunas cosas nuevas y que les interesaban (CNN, BBC, TV5,France 24, etc.) pero una vez que sus costos fueron amortiguados, se proponen acrecentar la clientela, y entonces hacer bajar el precio de oferta a la población en general.
El precio del servicio básico baja hasta que el porcentaje de clientes deseosos de ver los canales difundidos comienza a bajar. Alcanzado este punto, el operador estudia los costos de cada casilla y se da cuenta que TV5 sólo es visto por el 5% de sus clientes, y entonces, no sigue siendo una verdadera fuente de ganancias.
En ese momento, se abren dos posibilidades, bien sea el operador se dirige al canal de televisión (TV5) y le pide pagar para continuar ofreciendo sus programas, bien sea el operador se orienta hacia sus clientes y les solicita (obliga) aumentar el pago (lo cual es generalmente lo que sucede).

Derecho de difusión en un territorio
El operador debe pagar un derecho a los gobiernos locales para tener la autorización de difundir sobre el territorio (o venderle el material necesario a la difusión en su territorio). En la factura, es el rubro “Impuestos y tasas”. Los gobiernos, para autorizar a un operador a difundir en su territorio, exigen en contraparte, por ejemplo, que un porcentaje del paquete este constituido por programas locales y el operador tiene que dejar de ofrecer un canal en el paquete básico. El juego diplomático se realiza en ese terreno. Francia, por ejemplo, podría exigir que para recibir una ayuda militar, el país se comprometa a imponer la difusión de TV5-Monde.

Actuar
Simultáneamente a una acción en dirección de las autoridades francesas y de la Dirección general de TV5-Monde que esta en curso, nosotros pensamos que le corresponde al público, o sea a los suscriptores, actuar para obtener que TV5-Monde sea mantenido en los paquetes básicos de los operadores de cable y de satélite. Para concretar, nosotros les proponemos de firmar una petición en línea que ya existe http://lapetition.be/en-ligne/pour-le-retour-de-tv5-monde-sur-directv-en-amrique-latine-6037.html y si su operador de cable o de satélite (DirecTV u otro) suprimió TV5 del servicio básico, lo invitamos a participar en el foro existente en Facebook http://es-es.facebook.com/group.php?gid=260293886002&ref=share y a enviar una carta el 20 de febrero a su operador anunciando su intención de anular el servicio a partir del 31 de marzo (es MUY IMPORTANTE que TODOS nosotros lo hagamos en la MISMA FECHA). Es necesario que seamos numerosos (alrededor de 2000 personas en toda América Latina) con el objetivo de hacer retroceder a los operadores. Ello les permitirá a sus responsables de ver en sus informes internos que hay una situación anormal en sus datos: tendrán que preguntarse que va a pasar el 31 de marzo y tendrán el tiempo de reaccionar y de proponer, eso esperamos, una reposición de TV5 en el paquete básico. Entre más numerosos seamos los dispuestos a amenazar de anular nuestro contrato, mayores posibilidades tenemos de obtener un resultado favorable.
Con el fin de saber cuántos nos hemos comprometidos en ésta acción, nosotros le solicitamos el favor de enviarnos un correo electrónico a adfecolombie@gmail.com en el cual haga mención de su voluntad de enviar la carta de anulación y/o inscripción sobre la petición en línea y/o de participación en el foro de Facebook. Por anticipado, muchas gracias.

Franceses del mundo - ADFE Colombia


MODELO CARTA DE ANULACIÓN

Yo, Apellido/Nombre....................., suscriptor cuyo número de cuenta es................... manifiesto, por medio de la presente carta, que deseo anular mi contrato de televisión a partir del 31 de marzo de 2010.
La razón que me obliga a esta anulación es que estoy descontento por el hecho de no recibir más la señal de TV5 América Latina en su paquete básico; por lo tanto, ya no tengo ningún interés en continuar recibiendo sus servicios porque, en el fondo, se trata de una ruptura unilateral por parte de Uds. del contrato que yo había suscrito con su empresa el...(FECHA)

Yo les preciso que soy miembro del colectivo http://es-es.facebook.com/group.php?gid=260293886002&ref=share

En .............................., el 20 de febrero de 2010.

Firma..................................

BECAS 2010-2011 - CONVOCATORIAS
Las solicitudes para ser examinadas en la Primera Comisión Local de Becas Escolares deberán ser entregadas en el Consulado del 18 de enero al 11 de febrero 2010 inclusive, de 9:00 a 16:30 horas (4:30 PM), con cita previa (Teléfono: 638 14 48).
Para mayor información, consultar la página web http://www.ambafrance-co.org/spip.php?article1682